En décembre, Laurence Grandcolas, ex-dirigeante de Ashoka France, ONG engagée en faveur de l'innovation sociale et environnementale, encourageait les étudiants à rejoindre les entreprises les moins vertueuses pour les « hacker » (1).
Etant donné l’état d’urgence climatique et la lenteur du réveil écologique de certaines entreprises, on peut comprendre la radicalité de la recommandation.
Cependant, l’ouverture d’un dialogue entre parties prenantes reste essentielle pour la construction d’une stratégie de transition écologique efficace, qui ne remettrait pas en cause la pérennité des emplois.
En 2014, l’Union Européenne a estimé que la transition vers une économie plus durable générera 20 millions nouveaux emplois en Europe d’ici 2030 (2). Tous les secteurs économiques, y compris ceux des services, sont concernés : les systèmes énergétiques, les modes de production et de construction, la mobilité, la conception et la gestion des bâtiments, la gestion des déchets et de l’eau, l’agriculture...
Il faut analyser et anticiper les impacts de ces évolutions sur les métiers et proposer des stratégies d’accompagnement de leurs transformations afin d’assurer la réussite de cette transition pour l’ensemble des acteurs.
La convergence des problématiques sociales et environnementales n’est plus à prouver, l’ensemble des organisations syndicales représentatives se sont désormais positionnées sur la question et travaillent, parfois en partenariat, avec les acteurs associatifs, ONG (3)… sur les impacts liés à la qualité de vie au travail, la formation, la pérennité des emplois… qui découlent de la transition écologique.
A l’échelle de l’entreprise, la partie prenante des salariés, à travers le dialogue social, dispose d'un organe de représentation légitime, démocratique et structurée : Le Comité social et économique.
Les élus CSE doivent s’emparer du sujet, créer des commissions environnementales et porter la voix des salariés sur ces enjeux afin de co-construire, avec leurs directions, des stratégies de long terme efficaces : créer un véritable Dialogue social ET environnemental.
Le GATE 17 (Groupe d’Actions pour le Travail et l’Environnement) a défini le dialogue environnemental en entreprise :
" Complémentaire au dialogue social, le dialogue environnemental en entreprise recouvre l’ensemble des dispositifs mis en place par les partenaires sociaux pour limiter l’impact de l’activité humaine sur l’équilibre de notre écosystème. Il constitue une nouvelle dimension d’amélioration de la manière de vivre le pacte social, redéfinit par la loi Pacte qui modifie l’article 1833 du Code civil et stipule qu’une société "est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité".
Pour plus d’information sur la mise en place du dialogue environnemental en entreprise rdv sur www.gate17.fr / contact@gate17.fr
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