Les résultats de la nouvelle étude TBWA/Corporate (1) renforcent la nécessité d’ouverture du dialogue social en entreprise aux enjeux environnementaux. Il apparaît en effet que les instances représentatives du personnel doivent désormais intégrer la dimension environnementale aux coté de leurs prérogatives économiques et sociales afin de correctement couvrir les missions qui leurs sont conférées.
Ce sondage s’ajoute à plusieurs études récentes visant à analyser le rapport des français aux mesures de RSE développées en entreprise (1,2,3,4).
Ainsi, les Français considèrent que la RSE doit être une priorité pour les entreprises, avec l’environnement en première ligne (45%), suivi de l’économie (32%) et de la société (18%) (1). Quant aux représentants du personnel, ils n’aborderaient la question que dans 1/3 des organisations et 73% des répondants estiment que leur engagement n’est pas à la hauteur des enjeux (2).
Pour rappel, Le CSE a pour mission d'assurer une expression collective des salariés permettant la prise en compte permanente de leurs intérêts dans les décisions relatives aux thématiques suivantes (Article L2312-8 du code du travail) :
La gestion et à l'évolution économique et financière de l'entreprise
Plus d’un Français sur deux (54%) considère la RSE comme un accélérateur de la performance économique d’une entreprise (1).
72% des Français déclarent que l’engagement RSE d’une entreprise a un impact sur leur consommation de ses produits et services (1).
Des chiffres qui rappellent les résultats du rapport de France stratégie sur le lien entre RSE et compétitivité, qui conclut que "la RSE procure un gain de performance en moyenne de l’ordre de 13 % par rapport aux entreprises qui ne l’introduisent pas" (5)
Les conditions de travail/ bien-être au travail
La RSE représente une source de motivation à s’investir pour 70% des salariés, afin de contribuer à de grands enjeux ou pour donner du sens à son activité et développer ses compétences (2).
87% des Français considèrent qu’une entreprise doit impliquer ses collaborateurs dans ses actions RSE et ils sont 55% à faire de l’engagement RSE d’une entreprise un critère important dans leur recherche d’emploi. (1).
Les salariés qui peuvent profiter d’initiatives pour s’engager sont globalement plus fiers de leur entreprise (90% contre 66% pour un salarié à qui l’on ne propose aucune initiative). Ils sont aussi plus épanouis (80% contre 62%) (3).
La formation professionnelle
33% des salariés souhaitent suivre une formation RSE liée à leur métier afin d’inscrire la RSE à leurs pratiques (4)
Alors que 67% des salariés voudraient être force de proposition, 93% des salariés n’ont pas suivi de vraie formation sur le sujet (2)
Les techniques de production
78% des Français pensent qu’une entreprise est responsable de l’éthique de ses fournisseurs. (1)
Les membres des CSE doivent se former et participer à ces enjeux profondément corrélés à leurs attributions. Leur implication, qui peut prendre différentes formes, permettra une représentation légitime de la partie prenante des salariés, de plus en plus sensible aux stratégies environnementales mises en oeuvre en entreprise et leurs impacts sur l'emploi.
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